Quels sont les réflexes primitifs ?
Les réflexes sont des actions indépendantes de notre volonté qui nous renvoient souvent à notre cerveau reptilien et aux premières phases d’évolution de l’humain. Pour mieux comprendre quels sont les réflexes primitifs et comment ils participent à notre bon développement, découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les réflexes primitifs. Nous vous présenterons également comment la kinésiologie peut intervenir sur ces réflexes primaires.
Qu’entend-on par réflexes primitifs ?
Les réflexes primitifs, aussi connus sous le nom de réflexes archaïques ou réflexes primaires sont des réponses automatiques du corps à certains stimulus extérieurs. Ils se développent au cours de la vie intra utérine et sont effectifs dès la naissance pour la plupart.
On peut dire qu’ils font partie de la programmation génétique d’un nouveau-né. En effet, au moment de sa naissance, l’être humain est extrêmement vulnérable. Les réflexes primitifs remplissent certains objectifs de base sans que le cerveau n’en donne spécifiquement l’ordre :
- Se protéger
- Se nourrir
- Se déplacer
- Se coordonner
Les principaux réflexes primitifs
On dénombre au total près de 70 réflexes primitifs qui permettent à l’humain de (sur)vivre dans son environnement.
Ces réflexes ne sont pas tous actifs au même moment, mais se classent plutôt par période plus ou moins longue :
- Réflexes in utero
- Réflexes de naissance
- Réflexes post-nataux (1h ou 2h après l’accouchement)
- Réflexes du nouveau-né (jusqu’à 28 jours après la mise au monde)
- Réflexes du bébé (de 28 jours à 24 mois)
- Réflexes de la petite enfance
- Réflexes de vie et mouvements primordiaux
Le réflexe de Moro
Lorsque la tête du bébé est attiré en arrière (au moment de le poser dans son berceau par exemple), il écarte d’abord les jambes et les bras avant de les resserrer sur lui-même.
Le réflexe spinal de Galant
Ce mouvement instinctif est une réponse à une stimulation de la colonne vertébrale vers le bas. Le bébé se met alors à se tortiller en rapprochant épaules et hanches avec une légère rotation. Ce réflexe participe grandement la sortie du nouveau-né par voie naturelle lors de la naissance.
Le réflexe de succion et d’avalement
Ce réflexe primaire se développe dès la 15ème semaine de vie intra utérine. Dès que sa bouche entre en contact avec quelque chose, il a le réflexe de téter pour s’alimenter. Il maîtrise aussi la déglutition de façon innée.
Le réflexe tonique asymétrique du cou
Lorsque le petit tourne la tête, il tend machinalement le bras et la jambe du même côté. Les membres opposés eux se fléchissent pour faciliter la rotation
Le réflexe des points cardinaux
Suite à un stimuli tactile près de la bouche ou sur le visage, le bébé aura le réflexe de tourner la tête vers la source du stimulus.
Le réflexe d’agrippement palmaire
Le « grasping reflex » ou réflexe de préhension, est un automatisme qui intervient dès lors qu’on propose une stimulation sensorielle au niveau de la paume d’un nourrisson. Celui-ci refermera sa main et agrippera fermement sa prise.
Le réflexe de marche automatique
En maintenant le nouveau-né en position debout, il fait instinctivement des mouvements de marche lorsque sa voute plantaire rencontre une surface semblable au sol. Si ce réflexe n’est pas optimisé dès les premiers mois de vie d’un être humain, c’est un instinct qui permet à d’autres mammifères de se lever et de marcher dès leur naissance. Chez le tout-petit, ce réflexe primitif disparait vers 1 mois et demi.
La réaction de Landau
Lorsqu’on pose bébé sur le ventre, certains mouvements automatiques s’exécutent. Il relève la tête, le haut du tronc et ses quatre membres, comme s’il était en suspension dans l’air. Cette posture fait d’ailleurs penser à un avion.
Les réflexes primitifs face au développement humain
Les réflexes primitifs suivent généralement une mécanique très simple. Tout se déroule en 3 grandes étapes.
L’émergence : Tandis qu’il poursuit son développement in utéro dans le ventre de sa mère, le système nerveux central du bébé à naître travaille déjà activement pour former des connexions entre les cellules nerveuses, les neurones et les motoneurones.
L’utilisation : Après l’activation du réflexe, le mouvement involontaire va être répété à maintes et maintes reprises. Peu à peu grâce au développement psychomoteur, l’enfant va intégrer les mécanismes.
La maturation ou inhibition : A force de répétition, l’enfant va finalement être capable d’activer lui-même le mouvement dont il a besoin. Ce geste sera volontaire et de plus en plus affiné. On dit alors que le réflexe disparait ou s’inhibe parce que ce type de réflexe de protection n’est plus nécessaire.
Chaque réflexe archaïque disparait peu à peu pour laisser place à un mouvement volontaire et contrôlé. Lorsqu’ils sont bien activés puis intégrés, l’individu ressent un sentiment de sécurité intérieure. Toutefois, il peut parfois y avoir des petits défauts dans le processus et lorsque la phase d’évolution est perturbée, certains troubles apparaissent et nuisent à la formation des bons réflexes.
Kinésiologie et réflexes primitifs
Certaines perturbations de la vie courante ou des sources de stress peuvent mettre à mal le bon développement des réflexes primitifs.
De plus, même lorsqu’ils ont été parfaitement intégrés et que nous sommes capables d’agir avec des mouvements volontaires, quelques situations peuvent nous renvoyer à nos instincts primaires. En effet, face au stress ou à un danger imminent, nos réflexes reprennent les commandes pour nous fournir une protection physique et/ou émotionnelle. S’ils sont inconscients et non dépendants de notre volonté, ces réflexes peuvent nous parasiter et ainsi générer des dysfonctionnements.
Pour pallier à ces problèmes, la kinésiologie peut proposer ses méthodes douces. Cette pratique alternative permet de mieux gérer le stress et d’accompagner enfant, adolescent ou adulte souffrant de difficultés scolaires ou d’apprentissage.
Le Brain Gym
La méthode de kinésiologie développée par Paul et Gail Dennison permet d’améliorer les facultés d’apprentissage via des petits exercices physiques. En effet, ce Docteur en Sciences de l’Education s’est aperçu que reproduire les mouvements spontanés considérés comme archaïques favorisait leur intégration.
En travaillant sur les réflexes archaïques on revient au cœur même du fonctionnement de l’humain (Homo sapiens). On peut donc effectuer un remodelage et améliorer nos capacités dans différentes sphères :
- Sphère corporelle : la motricité globale, la motricité fine, la coordination, la posture …
- Sphère cognitive : les apprentissages, la concentration, la mémoire, le raisonnement …
- Sphère émotionnelle : confiance, relation à soi et aux autres, gestion des émotions …
Les autres techniques de kinésiologie
La kinésiologie offrant une approche naturelle et holistique, elle permet à tous de parvenir au bien-être en fonction de leur objectif.
Beaucoup de personnes se tournent vers la kinésiologie pour apprendre à mieux faire face aux situations de stress ou à gérer leur trop plein émotionnel.
En ne laissant pas le stress ou les blocages émotionnels l’emporter sur notre fonctionnement normal, on est mieux équilibré et on profite d’un mieux-être au quotidien. On peut alors atteindre son plein potentiel physique, intellectuel, relationnel …
NB : Le kinésiologue n’établit ni diagnostic, ni traitement, ni pronostic, ni prescription médicale, ni régime alimentaire, ne fait aucune prescription médicale et ne demande jamais d’interrompre un traitement médical, rappelle aux consultants que le kinésiologue n’est ni médecin ni thérapeute et qu’ils doivent impérativement consulter au delà du champ des symptômes, s’abstient de présenter la kinésiologie en termes laissant croire qu’il s’agit d’une méthode de guérison et donc d’éviter les langages et / ou termes médicaux et ce, sur tous supports de communication.