L’éthogramme : définition et explication
L’éthogramme est un des outils de référence en éthologie, la science qui étudie le comportement des espèces animales dans leur milieu naturel (observation naturaliste) ou en captivité (manipulation expérimentale). Laissez nous vous donner une définition de l’éthogramme avant de vous présenter l’intérêt de cette science dans le cadre de la kinésiologie animale.
Qu’est-ce qu’un éthogramme ?
D’après l’étymologie du mot on peut définir l’éthogramme facilement. « Etho » fait référence aux mœurs et comportement des animaux, tandis que « gramme » signifie écrit ou signe graphique. Ce procédé peut également être appelé « éthométrie ».
L’éthogramme est un travail de mesure du comportement des êtres vivants (humains ou animaux) à partir d’observations et de descriptions. Il permet de disposer d’une base de recherche solide et détaillée.
Grâce à cette première phase d’observation les éthologues disposent d’un inventaire des comportements d’une espèce et peuvent alors commencer un travail d’analyse et d’interprétation. Savoir comment se comporte une espèce permet d’avoir une référence lorsqu’on s’intéresse ensuite à des comportements individuels.
L’éthogramme offre une base de données inégalable qui est utilisée pour évaluer le bien-être d’un animal, étudier les comportements sociaux et la cognition des différentes espèces, ou encore étudier l’impact des modifications environnementales sur le comportement animal.
Par ailleurs, l’éthogramme ne sert pas exclusivement aux éthologues et à la biologie comportementale. L’étude sur les comportements animaliers peut s’avérer utile pour tous les professionnels en contact avec les animaux : vétérinaires, zoologistes, animaliers, sportifs, kinésiologues … Et même pour les propriétaires d’animaux de compagnie désireux de mieux comprendre leur chien, leur chat ou leur lapin.
Comment réaliser un éthogramme ?
Pour réaliser un bon éthogramme, l’observateur doit avoir en tête plusieurs règles fondamentales :
- Se mettre dans de bonnes conditions d’observation. Pour ne pas perturber les animaux observés et risquer de modifier leur comportement naturel, il faut rester discret et tenter de se fondre dans le décor. Il faut ainsi penser à respecter une phase d’habituation avant l’expérimentation.
- et choisir l’heure et la durée consacrée à l’étude de terrain. Selon le moment de la journée, le cycle de l’animal ne sera pas le même et ses actions et comportements seront différents (repos, activité, échanges sociaux, toilettage, repas …).
- Rester objectif en élaborant la base descriptive et ne lister que les comportements observables sans ajouter de commentaire ou d’explication directe. On parle même d’observation naïve.
- Décrire minutieusement chaque action en termes de postures ou de mouvements (description formelle) ou décrire le comportement par ses conséquences (description fonctionnelle).
- Quantifier les comportements pour permettre leur examen à posteriori. Il s’agit de répondre à 4 questions de base : quand, où, comment, pourquoi ?
- Classifier les phénomènes en fonction de différentes catégories comportementales (territoire, alimentation, locomotion, communication, reproduction, parentalité, socialisation avec les congénères…)
Ethologie et kinésiologie animale
Dans le cadre de la kinésiologie, l’éthologie apporte des connaissances indispensables sur l’humain et les animaux. Ces études animales peuvent être très utiles au praticien. En effet, en associant les atouts de cette science avec la kinésiologie, il est possible d’aller encore plus loin dans la compréhension des facteurs métaboliques, psychologiques et émotionnels qui peuvent affecter les animaux.
La kinésiologie animale est une branche de kinésiologie qui se focalise sur les animaux en tous genres. Animaux domestiques (chiens et chats, rongeurs, reptiles), animaux de la ferme et d’élevage (chevaux, vaches, ânes…), animaux sauvages …
Améliorer le bien-être animal
Comme les être humains, il arrive que les animaux ne se sentent pas à leur maximum, voire ressentent un certain mal-être. Cela se répercute ensuite sur leur santé, leur comportement, mais aussi les performances.
Le kinésiologue animalier peut alors associer les informations d’un éthogramme avec ses techniques de kinésiologie habituelles pour détecter une faiblesse ou un déséquilibre énergétique chez la bête. Le praticien ou la praticienne passionné(e) d’animaux peut user de son savoir-faire pour améliorer le bien-être de l’animal au niveau physiologique, au niveau énergétique et/ou au niveau émotionnel.
Après avoir établi une relation de confiance avec l’animal et son propriétaire, le professionnel en kinésiologie animale a recours à différentes méthodes (ostéopathie, acupuncture, acupressure…) empruntées à la médecine traditionnelle chinoise et autres pratiques alternatives qui peuvent être transposées sur les bêtes à quatre pattes.
Renforcer la relation animal – propriétaire
En décryptant l’état émotionnel d’un animal, le kinésiologue aider le duo animal-maître à avoir une meilleure complicité. C’est notamment utile dans l’univers de la compétition canine où le chien et son maître doivent être capables de bien communiquer pour atteindre les objectifs fixés. De même en équitation, le couple cheval – cavalier ne doit faire qu’un pour affronter les obstacles d’un parcours ou réaliser des démonstrations.
Les séances de kinésiologie animale sont des solutions douces pour corriger certains troubles comportementaux d’un animal pour le soulager et lui permettre de progresser. Grâce à des méthodes adaptées, le kinésiologue animalier parvient à calmer la nervosité, réduire les tics ou effacer les peurs d’un animal.