Les 6 différences entre médecine conventionnelle et « médecine non-conventionnelle »
En matière de santé et de bien-être, de nombreux types d’accompagnement existent. On parle de médecine conventionnelle et de médecine non conventionnelle. Mais alors, comment choisir une voie adaptée et comment distinguer ces deux approches que tout semble opposer ? On fait le point sur les 6 différences entre médecines conventionnelles et « médecines non-conventionnelles ».
Les différentes appellations
Pour distinguer la médecine conventionnelle de la médecine non-conventionnelle, de nombreuses appellations se sont répandues dans la population.
Ainsi, pour faire référence à la médecine dite conventionnelle on pourra mentionner la :
- médecine classique,
- médecine scientifique,
- médecine occidentale,
- médecine officielle.
En parallèle, la médecine non-conventionnelle pourra elle être désignée comme :
- médecine alternative,
- médecine douce,
- médecine complémentaire,
- médecine naturelle.
Cependant, toutes ces appellations concernant la médecine non-conventionnelle sont erronées. Le terme exact défini par le Ministère de la Santé est celui de Pratiques de Soins Non Conventionnelles.
Attention cependant, la médecine traditionnelle peut parfois être assimilée à la médecine classique alors qu’il peut s’agir en fait de la médecine traditionnelle chinoise (ou médecine chinoise traditionnelle). Celle-ci ferait alors référence à une version moins rationnelle de la pratique de la médecine.
L’antériorité des pratiques
D’après les ressources historiques, on retrouve autant de traces de la médecine conventionnelle que de la médecine non-conventionnelle. Toutefois, la médecine non-conventionnelle aurait des origines antérieures. Dès la préhistoire, les plantes étaient utilisées pour soigner des maux en tous genres. Ce sont les plantes médicinales. La médecine traditionnelle chinoise s’est alors développée autour de diverses notions comme les flux énergétiques, l’harmonie et l’équilibre.
C’est à l’époque de la Grèce antique que la médecine conventionnelle nait. Avec elle, de nombreuses règles liées à l’éthique et à la morale sont fixées. Peu de temps après, le serment d’Hippocrate est établi. Il sera réécrit périodiquement pour s’adapter aux évolutions de la société, mais reste fidèle à l’original.
La preuve de l’efficacité
Dans la médecine conventionnelle, la preuve scientifique est indispensable. Méthode, rigueur, répétition, lorsque la médecine conventionnelle est à l’origine d’une nouvelle découverte, elle s’efforce d’en comprendre tous les rouages, tous les pourquoi et comment. En ayant une compréhension optimale, elle peut ainsi recréer le schéma à l’identique afin d’obtenir un résultat sûr et calculé. C’est d’ailleurs la plus grande force de cette médecine : pouvoir être démontrée.
En opposition à cette méthodologie pointue, les pratiques de soin non conventionnelles (PSNC) ne bénéficient pas des mêmes atouts. Sauf exception, la grande majorité des pratiques liées aux médecines douces n’ont fait l’objet d’aucune recherche scientifique ou d’étude clinique à proprement parler. Les bases sur lesquelles elles reposent sont alors perçues comme placebo ou du moins aléatoires.
A savoir : l’acupuncture, une pratique alternative dérivée de la MCT a su prouver ses bienfaits. Elle est aujourd’hui reconnue comme un soin de santé grâce à la maîtrise des aiguilles et au suivi proposé au patient.
Deux approches opposées
Pour mettre en œuvre ses pratiques, la médecine conventionnelle s’intéresse aux conséquences des maux et maladies. Elle étudie donc ce qu’on appelle les symptômes. De fait, elle cherche alors comment résoudre le problème ? Comment réparer ce qui est cassé ? Comment traiter ce qui est malade ?
L’approche de la « médecine non-conventionnelle » est fondamentalement différence. En prétendant prendre plus de recul et adopter une vision plus globale, elle rechercherait la cause même de la maladie. Pour trouver la source du problème, elle étudierait alors l’environnement, la nature et les énergies gravitant autour et à l’intérieur de l’individu.
La reconnaissance du diplôme
L’apprentissage de la médecine conventionnelle est très encadré. Les médecins en devenir poursuivent leurs études en Université dans des Facultés de Médecine, de Pharmacie et autres sciences de la Santé. Selon leur spécialité, leur cursus s’étale sur 4-5 ans à 11 voire 12 ans. Leur formation comprend quasiment autant d’apprentissage théorique que de mise en pratique auprès de patients. A la fin de leurs études de santé, leur diplôme est reconnu au niveau national et même au-delà des frontières.
Malheureusement, pour beaucoup de praticiens en médecine non-conventionnelle, leur savoir-faire ne donne pas lieu au même genre de reconnaissance. Les formations suivies par les étudiants en kinésiologie, ostéopathie, phytothérapie, naturopathie, sophrologie, homéopathie, réflexologie … ne sont pas considérées à l’échelle nationale par le ministère de la Santé ou même celui de l’enseignement et de la formation professionnelle. Les certifications ainsi obtenues ne donnent pas le droit à une dénomination de professionnel de santé.
La prise en charge financière des soins
En France, le système de santé permet à chacun de se faire soigner sans se mettre en difficulté financière grâce à la sécurité sociale et à l’Assurance Maladie.
En revanche, tous les types de soin de ne sont pas pris en charge de la même façon. Seuls les soins, traitements et thérapies prodigués ou prescrits par des professionnels de santé peuvent être soumis à un remboursement total ou partiel des frais par l’Assurance Maladie.
Les soins de médecine alternative sont alors exclus des prises en charge classique. Ces pratiques ne sont, en effet, toujours pas reconnues par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Il existe tout de même certains organismes privés comme les mutuelles qui remboursent une partie des séances en médecine non-conventionnelle.
Des pratiques aussi différentes que complémentaires
Quand la première cherche à expliquer, la seconde s’intéresse à l’inexplicable. Lorsque l’une s’attarde sur les conséquences, l’autre étudie les causes… A elles deux, les médecines conventionnelles et non conventionnelles assurent une vision plus qu’exhaustive de la situation de santé et de bien-être d’un individu.
On peut ainsi dire, que l’une et l’autre sont complémentaires et peuvent accompagner chaque personne en fonction des soins dont elle a besoin. Par mesure de prévention, on privilégiera toujours un suivi médical complet et la recherche d’un diagnostic par un professionnel de santé confirmé.
C’est seulement après cette étape clé qu’on envisagera éventuellement de se tourner vers une pratique ou thérapie non conventionnelle qui aura pour but d’améliorer le bien-être et de se libérer de toutes formes de stress. En effet, quelle que soit la pratique de « médecine alternative » choisie, le praticien ne posera aucun diagnostic et n’encouragera jamais son visiteur à renier les méthodes de soin classiques.
Les professionnels qui feraient croire à une possible guérison par les médecines non-conventionnelles doivent être considérés comme des charlatans et être signalés auprès des instances compétentes.
Nota Bene : le kinésiologue n’établit ni diagnostic, ni traitement, ni pronostic, ni prescription médicale, ni régime alimentaire, ne fait aucune prescription médicale et ne demande jamais d’interrompre un traitement médical.